Le traitement de parturientes pour épilepsie, notamment par l'acide valproïque, est susceptible de produire entre 30 et 40 % de troubles du développement neurocognitif du foetus, pouvant aller jusqu'à l'autisme. Il est donc très important que le plan autisme inclue un volet préventif prévoyant l'information des parturientes concernant les traitements médicamenteux, dont les antidépresseurs, comme elle se fait pour le tabac et l'alcool.
La Conférence environnementale 2016, qui s'est tenue ces deux derniers jours, a pointé un risque chimique souvent méconnu. En 2014, aux États-Unis, les chercheurs ont mis en évidence, sur de larges cohortes, le lien entre les troubles du développement neurocognitif et la distance entre le lieu de vie des parturientes et des champs agricoles traités par pesticides. Ne serait-il pas opportun d'élargir à ces facteurs de risque nouvellement connus l'étude pharmaco-épidémiologique actuellement menée par l'Agence du médicament et la CNAM, de manière à endiguer ce que l'on appelle déjà aux États-Unis l'épidémie d'autisme ?