Madame la ministre, la lutte contre l'exclusion et la précarité, l'accompagnement du handicap passent, entre autres, par des professionnels bien formés et des formations réalisées dans de bonnes conditions. Lorsque vous êtes venue à Nancy présenter votre plan d'action en faveur du travail social, nous avons pu débattre longuement avec les étudiants en formation à l'institut régional du travail social (IRTS) de Lorraine et les promotions d'assistants de service social et d'éducateurs spécialisés nous ont fait part de leurs grandes difficultés à trouver des stages de terrain pour valider leur formation. Les collectivités territoriales, les établissements publics et parapublics qui accueillent traditionnellement ces étudiants se montrent désormais réservés pour leur en offrir. Depuis la loi relative à l'enseignement supérieur et à la recherche du 22 juillet 2013, tous les organismes d'accueil, à quelques exceptions près, doivent indemniser les stages d'une durée supérieure à deux mois. C'est une bonne chose pour les étudiants compte tenu des frais qu'ils engagent pour ces stages. Cependant, le manque de crédits affectés à l'indemnisation des stagiaires est avancé pour justifier la baisse du nombre de stages offerts par les établissements d'accueil, conseils départementaux, CCAS, établissements hospitaliers ou médico-sociaux. Certes, depuis 2014, le ministère a mis en place un fonds de transition afin d'aider ces organismes à accueillir des étudiants en travail social, mais chaque nouvelle promotion rencontre ces difficultés.
Quelles sont donc, madame la secrétaire d'État, les mesures prises pour régler ce problème à court terme, mais aussi, dans le cadre du plan d'action en faveur du travail social, pour aboutir à des financements pérennes ? Il s'agirait par exemple de se tourner vers le modèle de l'alternance, plus adapté, me semble-t-il, compte tenu de la spécificité de ces stages et de ces formations.