En France, depuis l’élection de François Hollande, la France compte 1,1 million de chômeurs supplémentaires, toutes catégories confondues. Notre pays est devenu le seul en Europe où l’on a peur d’embaucher, le seul où l’on ne tire pas profit d’une conjoncture mondiale qui s’améliore pour créer massivement de l’emploi.
Les résultats positifs observés ce mois-ci sont certes une bonne nouvelle et nous espérons tous qu’ils seront confirmés dans les prochains mois. Mais combien d’emplois ont-ils été détruits, depuis quatre ans, par dogmatisme, par refus des politiques inspirées de solutions qui marchent partout ailleurs ?
En février dernier, le Gouvernement semblait avoir enfin tiré les leçons de ce terrible échec. L’avant-projet de loi transmis au Conseil d’État comportait des mesures encourageantes, propres à lever quelques freins à l’embauche sur de nombreux points. Je pense à la possibilité pour les patrons de TPE-PME de moins de cinquante salariés de négocier directement avec leurs salariés des contrats au forfait jours qui auraient donné une bouffée d’oxygène à nos petites entreprises et à l’emploi. Je pense à la barémisation des indemnités prud’homales qui aurait permis de lever une insécurité juridique et financière absolument dissuasive pour les employeurs.