Madame la présidente, madame la ministre, madame la secrétaire d’État, chers collègues, sous l’effet conjugué de la mondialisation des échanges et de la numérisation de l’économie, le travail connaît des mutations d’une ampleur inédite. Chômage massif, contrats précaires, chantage à l’emploi, le marché du travail s’apparente à un redoutable rapport de forces de plus en plus défavorable aux salariés. Cette situation rend indispensable l’adoption de normes juridiques renouvelées et modernisées, qui prennent en compte les évolutions du travail sous toutes ses formes, ainsi que les nouvelles attentes et contraintes des entreprises.
La recherche de cet équilibre, tel est le défi que nous devons relever. Il suppose deux préalables. Le premier est que l’on se souvienne de la mission fondatrice du code du travail : donner au salarié les protections qui contrebalancent sa situation de subordination vis-à-vis de son employeur.