Madame la présidente, madame la ministre, madame la secrétaire d’État, monsieur le rapporteur, monsieur le rapporteur pour avis, chers collègues, ne disposant que de cinq minutes, je voudrais que nous fassions ensemble un petit exercice intellectuel mais sympathique.
Imaginons que la France soit prospère, avec un chômage s’établissant entre 3 et 4 %, c’est-à-dire qu’enfin nous aurions éradiqué le chômage de longue et moyenne durée.
Avant de nous demander comment nous en serions arrivés là, essayons d’imaginer comment fonctionnerait une France où régnerait le plein-emploi : les TPE et les PME sont florissantes, accompagnées et épaulées par de nombreux auto-entrepreneurs qui, très vite, créent leur propre entreprise.
De nombreuses PME sont maintenant devenues des ETI – entreprises de taille intermédiaire – avec un savoir-faire et une qualité dépassant les ETI allemandes. Nos fleurons du CAC40 sont aux toutes premières places mondiales et agglomèrent autour d’eux des milliers de TPE et de PME dans une relation gagnant-gagnant.
Tous les entrepreneurs de France se sentent enfin sécurisés et stabilisés juridiquement et fiscalement parce que, depuis plusieurs alternances législatives, les partis de gouvernement – parti socialiste, radicaux de gauche, UDI, les Républicains –, ont scellé le seul pacte de responsabilité qui soit crédible pour tous, à savoir libérer et protéger nos entrepreneurs en leur assurant la liberté de gérer et d’organiser leurs entreprises avec leurs salariés. Cela n’empêcherait pas les joutes électorales pour savoir comment financer le fonctionnement de notre société tout en protégeant nos entrepreneurs.
Mes chers collègues, je veux souligner que cette stabilité juridique et fiscale sécurise et facilite l’accès au financement bancaire. Les banques, elles aussi, ont besoin d’y voir clair, à dix ou quinze ans, pour prêter plus sereinement.
Mais c’est aussi, bien sûr, parce que vous auriez tous compris cela que la France serait au plein-emploi. C’est aussi parce que les partenaires sociaux auraient compris que leur rôle doit être d’accompagner les salariés en veillant à leurs conditions d’hygiène et de sécurité au travail, l’organisation des entreprises étant laissée aux membres de l’entreprise.
D’ailleurs, entre nous, je me suis posé une question qui vous a peut-être traversé l’esprit : comment un responsable syndical national qui ne s’aperçoit pas qu’on a fait 130 000 euros de travaux dans son bureau peut-il être compétent pour discuter de l’organisation économique d’une entreprise et, a fortiori, des entreprises de France ?