Il me semble essentiel de revenir à cet état d’esprit. Si cette modulation n’a pas eu les effets escomptés, c’est parce qu’elle était relativement modeste : elle ne touchait pas tous les contrats, notamment ceux d’une durée inférieure à un mois. Or c’est le coeur du sujet. Nous devons bien sûr en débattre, en tenant compte de la modulation acceptée par les trois organisations patronales il y a plus de deux ans et demi. À cet égard, il importe de rappeler que ce n’est pas au CDD en tant que tel que nous souhaitons mettre fin, mais à l’hyper-précarité. Rappelons qu’aujourd’hui, les jeunes accèdent à leur premier CDI à vingt-sept ans, contre vingt-deux ans et demi il y a quinze ans. Nous voyons bien qu’il y a une difficulté ! Nous constatons aussi que l’on fait payer à la collectivité, à l’assurance chômage, le comportement d’employeurs qui ne sont pas toujours responsables.