Intervention de Yves Albarello

Séance en hémicycle du 4 mai 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le radicalisme dans les forces de sécurité et l'administration pénitentiaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Albarello :

Monsieur le Premier ministre, il y a quelques mois, j’avais interrogé votre ministre de l’intérieur au sujet des mosquées salafistes radicalisées, suite à la fermeture de la mosquée de Lagny-sur-Marne, dans ma circonscription. Ces mosquées radicalisées, implantées sur l’ensemble du territoire national, constituent un véritable danger pour la sécurité des Français.

Mais nous savons que certaines administrations, notamment la police et les services pénitentiaires, peuvent être également confrontées à ce problème de radicalisation ou de fondamentalisme. Les entorses à la laïcité progresseraient dans les commissariats et les prisons, ce qui est bien entendu inacceptable. Ce phénomène doit être regardé avec beaucoup d’attention, compte tenu de la mission exercée par les personnels concernés.

Il n’est en aucun cas question de jeter l’opprobre sur l’écrasante majorité de ces fonctionnaires essentiels à notre sécurité qui respectent, comme tous les républicains, le principe de laïcité. Cependant, nous ne pouvons accepter des comportements intolérables, même s’ils ne concernent que très peu de personnes : dix-sept cas de policiers convertis à l’islam ont été signalés, dans une note confidentielle, par la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne.

Quant au personnel pénitentiaire, la radicalisation dans les prisons semble désormais déborder des rangs des détenus pour gagner ceux des surveillants. Mon collègue Christian Kert a été alerté par un syndicat de personnel pénitentiaire sur le fait que deux surveillants de la prison d’Arles, dans les Bouches-du-Rhône, refuseraient depuis quelque temps de serrer la main de leurs collègues féminines, y compris de leurs deux directrices d’établissement, au seul prétexte que leur religion leur interdit de serrer la main des femmes. Pour l’anecdote, ces deux surveillants ne rechignent pas à serrer la main des détenus et à s’entretenir avec certains en langue arabe.

Monsieur le Premier ministre, au-delà de la condamnation évidente de ces comportements, quelles mesures envisagez-vous de prendre pour faire cesser de tels agissements ?

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