On invoque l'ordre des choses, on nous demande de surseoir au projet dans l'attente d'accords internationaux ou peut-être de crises salvatrices. En réalité, il est grand temps de procéder à des réformes structurelles, qui devraient à mon sens conforter le modèle français, lequel nous a permis de mieux résister à la crise que les Anglo-Saxons. La finance doit être au service de l'humain et rompre avec les excès passés. Ce projet de loi va y concourir. Il est avant-gardiste, et nous devrons convaincre nos partenaires européens de suivre notre voie.
En outre, il nous faut progresser vers une définition légale des hedge funds et des paradis fiscaux. Qu'en est-il des travaux menés par les banques sur cette question et des propositions qui en résultent ?
Nous lirons attentivement le rapport de nos deux collègues sur la fiscalité de l'épargne. Dès à présent, il apparaît nécessaire de recourir à des produits d'épargne longue, tel le plan d'épargne populaire que certains d'entre vous ont supprimé, mes chers collègues. Par ailleurs, le marché de la réassurance, hautement spéculatif, n'a pas été évoqué. Quels liens les banques entretiennent-ils avec lui ? Ne risquent-elles pas d'en être fragilisées ?
Nous entendons les critiques, mais ceux qui ont défendu les subprimes n'ont aucune leçon à nous donner.