L’article 1er invite à la refondation du code du travail. C’est donc le moment pour chacun d’entre nous d’affirmer les principes qui guident nos positions dans ce débat, qu’il faut conduire bien sûr avec sérieux mais avec une totale détermination à ne pas laisser affaiblir les droits des salariés.
On ne peut pas, madame la ministre, invoquer le progrès social, la volonté de compromis quand un projet de loi provoque à un tel degré de la tension sociale. Ce texte est en effet facteur de division dans le pays et de désordre dans les esprits.
Il n’y a pas de fatalité à dégrader des droits essentiels pour tenter en vain, avec quelques droits nouveaux, de trouver un équilibre improbable. Pour lutter contre le chômage, comme l’a très bien démontré Pierre-Alain Muet à l’instant, il n’est ni utile ni nécessaire d’introduire la précarité jusqu’au coeur même du contrat de travail à durée indéterminée.
Il faut donc réécrire le texte en profondeur puisque le Gouvernement n’a pas souhaité le retirer.