La négociation collective doit être réinventée, elle ne doit pas être rabaissée. Les branches professionnelles doivent être non pas affaiblies mais consolidées. La souplesse devient la faiblesse si l’ordre public social se délite.
Le second point dur, ce sont les conditions du licenciement économique. Chacun le sait : du fait de la brutalité d’une économie mondialisée, les conditions de licenciement sont déjà très défavorables aux salariés.
Comme des dizaines de parlementaires qui ne peuvent pas voter ce texte en l’état, je ne suis pas fermé au dialogue. Le dialogue est incontournable, il doit être ferme, il sera loyal. Il n’y aura pas d’obstruction et, pour ma part, je concentrerai mes interventions sur une dizaine d’amendements au plus.
Nous ne pratiquerons pas l’obstruction, mais nous ne ferons pas non plus preuve de naïveté. Si ce débat est interrompu dans quelques jours, ce sera un échec politique majeur, d’abord pour le Gouvernement, parce que c’est nous et parce que ce sont les droits des Français dont il s’agit.