Cela dit, cet exemple montre, une fois de plus, les difficultés à négocier dans notre pays sur cette épineuse question du travail. Il est vrai que nous sommes aujourd’hui totalement enserrés dans la politique mondiale du capitalisme spéculatif triomphant, servi par une technocratie internationale sans faille. À partir de là, la négociation à la française est bien loin !
Assez paradoxalement, ce texte favorise plutôt les grosses et les très grosses entreprises. Si elles veulent engager un plan social dans leur filiale française, elles n’auront plus à se justifier sur la situation de leurs filiales à l’étranger évoluant dans le même secteur. On pourra faire des millions de bénéfices dans un autre pays et serrer la vis en France. Dans le même temps, nombre de nos collègues sur tous les bancs de cette assemblée ont souligné que là où l’on pourrait créer de l’emploi – dans les PME, chez les petits artisans ou chez les commerçants –, où un seul homme ou une seule femme, en en embauchant un ou une autre, pourrait immédiatement créer un emploi de plus, cela devient de plus en plus difficile. Ce texte ne facilite absolument pas ce genre de démarches.
Mais il y a pire : ne répondant à aucune des questions, ce texte donne le sentiment de s’attaquer au code du travail, …