Nous parlons beaucoup des salariés mais je pense aussi à ceux qui ne font pas partie du monde de travail et n’ont pas la chance de pouvoir débattre de cette réforme. Si la lutte contre le chômage ne passe pas forcément par ce projet de loi, je ne peux pas non plus affirmer le contraire. Certains ont la certitude qu’il ne créera pas d’emploi, mais de mon côté, je ne puis affirmer ni qu’il en créera, ni qu’il n’en créera pas.
En revanche, il est évident que l’on ne pourra pas lutter contre le chômage sans rétablir la confiance, ce qui se fera par le dialogue social et non par une opposition stérile entre les bons et les mauvais patrons ou les bons et les mauvais salariés. Sortons de ce débat caricatural.
La négociation collective est au coeur de ce projet qui promeut un dialogue au plus près des salariés et des entreprises. Rappelons que 41 000 accords sont signés chaque année, y compris par la CGT et beaucoup d’autres syndicats pour qui le dialogue se déroule dans de bonnes conditions, au plus près des acteurs, en tenant compte des garde-fous, que j’estime nécessaires et qui figurent dans le texte – qu’un accord de branche puisse rectifier un mauvais accord d’entreprise et que les principes fondamentaux soient rappelés. Qui peut refuser la démocratie sociale ?