Madame la présidente, madame la ministre, madame la secrétaire d’État, l’article 1er nous interroge sur la nécessité de revoir notre code du travail et d’y apporter des modifications. Comme d’autres l’ont dit avant moi, les salariés et les entreprises sont à présent confrontés à une nouvelle réalité.
Sur ce point, je n’ai pas de désaccord fondamental avec Pascal Cherki, qui indiquait que les parcours linéaires sont de plus en plus rares. La plupart d’entre nous sommes désormais conduits, dans notre vie professionnelle, à changer d’entreprise, de métier, parfois, de région, de pays. Quant aux entreprises, elles sont confrontées à une compétition plus rude, plus difficile. Dans ce décor, nous avons choisi d’avancer, avec la double volonté de construire d’une part les protections des salariés confrontés à cette nouvelle réalité du monde du travail – le texte, me semble-t-il, y répond – et, d’autre part, une visibilité pour les entreprises.
Certains estiment que ces deux termes peuvent présenter des contradictions : viser la compétitivité de nos entreprises peut conduire à exercer des pressions sur les salariés. Il ne s’agit pas de le nier, mais de faire avancer les garanties, les garde-fous qui peuvent être offerts. Le rapporteur, qui l’a déjà fait en commission, poursuit dans cette voie dans l’hémicycle.
D’autres indiquent, par de grandes tirades, qu’il faudrait aller plus loin dans la réforme. Eux, qui ont peu fait hier, nous promettent pour demain, qui à coup d’ordonnances, qui à coup d’avancées sans dialogue avec aucun des partenaires sociaux, de tout faire disparaître de ce qui protège aujourd’hui les salariés.