Intervention de Alain Suguenot

Réunion du 4 mai 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Suguenot :

Il est surprenant d'entendre l'ancien directeur financier d'EDF, mais celui-ci s'en est expliqué tout à l'heure. Cela pouvait vous poser quelques problèmes sur le plan déontologique, Monsieur Piquemal, mais vous avez indiqué que vous étiez tenu par un devoir de réserve du temps de votre activité et que vous l'êtes toujours un peu, raison pour laquelle vous n'avez pas forcément répondu aux sollicitations dont vous avez fait l'objet, y compris celles de l'État.

On peut s'interroger aujourd'hui. Les commentateurs avertis pensaient que cette décision serait prise, et même qu'elle serait prise plus tôt, pour des raisons tenant à l'histoire d'EDF et à la nomination de M. Jean-Bernard Lévy, quelques mois auparavant.

Sur le fond, vous avez largement commenté le dossier Hinkley Point. Vous avez également évoqué celui des concessions hydro-électriques et de l'ouverture à la concurrence.

Enfin, s'agissant de la vente partielle de RTE, dont nous avons discuté avec les syndicats, nous souhaiterions connaître votre position.

En ce qui concerne la faisabilité à court terme du projet Hinkley Point, vous vous êtes expliqué clairement sur votre position. Vous avez répondu à la question qui vient d'être posée, concernant la consolidation d'investissements. C'est d'ailleurs l'essentiel de votre argumentation. Vous avez évoqué l'accord initial, aux termes duquel Areva et le groupe China General Nuclear Power Corporation (CGN) devaient être cofinanceurs. Mais aujourd'hui, en l'absence de garanties, vous estimez qu'EDF n'a pas les moyens de mener ce projet, du moins pour le moment, raison pour laquelle vous demandez un report.

La décision prise par EDF, à la suite de pressions, de reporter la prise de décision sur Hinkley Point, vous satisfait-elle ? Est-elle suffisante à vos yeux ? Pensez-vous que la recapitalisation d'EDF à hauteur de 4 milliards d'euros, dont 3 milliards apportés par l'État, soit suffisante ? Certains en doutent.

Enfin, votre décision de partir n'est-elle pas liée à une vision peut-être encore plus pessimiste de l'entreprise ? Autrement dit, pensez-vous que l'objectif d'un cash flow positif en 2018 soit atteignable ?

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