Intervention de Marie-Noëlle Battistel

Réunion du 4 mai 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

Monsieur Piquemal, le point de friction qui vous oppose à l'entreprise EDF, que vous avez représentée pendant six ans, porte sur la faisabilité à court terme de ce gigantesque projet de 23 milliards d'euros qu'est Hinkley Point.

Vos interrogations sur l'EPR britannique ne datent pas d'hier. Mais, dans le même temps, vous affirmez la pertinence de ce projet qui, pour vous, est stratégique. L'intersyndicale – CFE-CGC, CGT et FO – a affirmé, lors de son audition, la semaine dernière, et dans son communiqué, qu'il n'est pas possible de lancer un tel projet contre l'avis de trois organisations syndicales représentant 80 % des salariés. Celles-ci estiment que le projet met en péril l'entreprise et proposent un différé de trois ans, autour d'un EPR consolidé. Vous semblez en accord avec eux. Mais trois ans, est-ce suffisant ?

Dans l'environnement énergétique déprimé que connaît l'Europe, et alors qu'EDF doit faire face à un « mur d'investissements » considérable en raison d'autres engagements, faut-il finalement renoncer à ce projet, dans lequel beaucoup d'argent a déjà été investi, pour protéger cette belle entreprise de service public, chère aux Français et aux territoires dans lesquels elle est fortement implantée ?

Cela m'amène à la question du renouvellement des concessions hydro-électriques, qui est, selon moi, un enjeu majeur pour la réussite de la transition énergétique, et à la difficulté qu'a la Commission européenne à comprendre l'équilibre de notre système électrique français. Je souhaiterais connaître votre avis sur ce sujet.

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