Rien ne vous obligeait, Monsieur Piquemal, à vous exprimer devant nous, et je vous en suis d'autant plus reconnaissant.
Merci pour vos propos particulièrement éclairants sur cette clause peu connue de l'accord avec le Gouvernement britannique, ou du moins sur la modification des clauses qui fait que la garantie du financement de l'opération ne sera effective que lorsque Flamanville sera reliée au réseau. Comme vous l'avez dit, les conséquences auraient été bien plus lourdes avec le report de Flamanville, compte tenu des problèmes liés à la cuve du réacteur.
Ma question, que j'ai déjà posée à M. Jean-Bernard Lévy, concerne les déclarations de M. Emmanuel Macron. Considérez-vous, comme le président-directeur général d'EDF, que l'actionnaire principal d'EDF, l'État, a toujours eu une stratégie trop « court-termiste », qui pèse sur les choix de l'entreprise ?
Lors de l'audition de M. Henri Proglio qui venait de prendre ses fonctions, en mai 2010, j'avais été étonné de l'entendre dire que, lorsqu'il était arrivé à la tête d'EDF, il n'avait trouvé sur les étagères rien d'autre que l'EPR. Cela rejoint ce que disait Mme Delphine Batho : on ne sait pas faire autre chose que l'EPR. M. Henri Proglio avait déjà dit à l'époque qu'on ne maîtrisait même plus la technologie des barrages ! On a l'impression que, depuis, rien n'a changé en matière de stratégie.