La centrale nucléaire de Fessenheim est située dans ma circonscription ; vous comprendrez que je sois sensible à sa situation et à celle des 2 000 salariés qui dépendent d'elle directement ou indirectement. EDF doit rester prudente et constante dans sa politique : il y va de son crédit, y compris sur le plan international car, comme vous, je crois en la filière nucléaire.
À mon sens, la décision d'arrêt d'un site relève soit de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), au cas où il y aurait un problème – ce que personne ne conteste –, soit de l'exploitant si pour des raisons économiques, il reconsidère sa stratégie de fabrication et de distribution d'énergie.
En 2014, nos collègues Marc Goua et Hervé Mariton ont remis un rapport intitulé « Coût de la fermeture anticipée de réacteurs nucléaires : l'exemple de Fessenheim », qui estimait le coût de l'arrêt prématuré de cette centrale, souhaité par le Gouvernement, à 5 milliards d'euros. Compte tenu de la période difficile qu'EDF traverse en ce moment, cet arrêt constitue-t-il vraiment une priorité, ? Faut-il dépenser autant d'argent alors que cet outil a fait l'objet d'investissements très importants dans le cadre de la visite décennale ?