Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la rapporteure, mes chers collègues, il aura fallu bien des années pour que la présence des femmes au sein des instances politiques, leur accès à des responsabilités équivalentes à celles des hommes et l'idée même d'une véritable gouvernance paritaire soient reconnus par tous comme les conditions nécessaires à l'exercice d'un pouvoir équilibré. Cet équilibre, fondé sur un partage équitable des responsabilités, doit permettre aux femmes, qui constituent 52 % de la population française, d'être réellement représentées, d'être entendues, de défendre leurs idées et d'imposer leur propre vision de la société. Aujourd'hui, chacun semble d'accord sur le fond et reconnaît que les femmes doivent pouvoir peser, au même titre que les hommes, dans la prise des décisions qui concernent l'avenir de nos concitoyens.
Pourtant, malgré cette apparente prise de conscience collective, la parité en politique n'est pas toujours une réalité. Elle n'est encore qu'un idéal vers lequel on devrait tendre. Elle est d'ailleurs souvent considérée comme un sujet accessoire, que l'on reléguerait au second plan.
En faisant ce constat, je ne renie pas les avancées significatives réalisées ces dernières années, sous l'impulsion de gouvernements et de parlements de droite comme de gauche. Je pense à l'introduction dans notre Constitution, en 1999, du principe de l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives.