Intervention de Michel Vauzelle

Séance en hémicycle du 10 mai 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en syrie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vauzelle :

Monsieur le ministre des affaires étrangères, vous avez réuni hier à Paris plusieurs de vos homologues du Groupe international de soutien à la Syrie.

Un processus avait été initié à Vienne pour tenter de sortir enfin d’une crise dont le pire des aspects est évidemment le massacre des populations civiles et l’exil forcé de millions de Syriens.

C’est une guerre dont la durée et les proportions devraient donner mauvaise conscience – mais je crains que cela ne soit pas le cas – à l’ensemble de la communauté internationale.

À Vienne, il avait été décidé de faire taire les armes. Or, la trêve est constamment violée par le régime, en particulier à Alep, en passe d’être complètement détruite.

À Vienne, il avait été décidé d’imposer les règles d’accès humanitaire les plus élémentaires pour sauver des vies et faire cesser de terribles souffrances. Or, là encore, le régime refuse notamment la livraison de l’aide médicale – je dis bien, de l’aide médicale –, ce qui est sans doute le plus monstrueux.

À Vienne, enfin, il avait été décidé d’engager de bonne foi – mais peut-elle exister avec le régime syrien actuel ? – des négociations pour mettre en oeuvre une transition qui permette un jour aux Syriens de retrouver les voies de la paix. Or, à Genève, le régime n’a montré aucune volonté d’avancer sur aucun des points soumis à la négociation nécessaire à la transition.

Face à ce triste constat, monsieur le ministre, pouvez-vous nous donner des informations sur la réunion qui s’est tenue hier à Paris ? Surtout, que compte faire la France pour engager enfin un processus capable de rassurer le peuple syrien et tous les peuples voisins de la Syrie, qui supportent eux aussi le poids de ce conflit ?

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