Nous avons entendu qu'il s'agit du premier accord universel. Oui, toute l'humanité est concernée par cet accord, et, en premier lieu, les femmes. Car ce sont elles les premières victimes du réchauffement climatique, puisqu'elles ont souvent en charge au sein des familles la gestion de l'eau, de l'alimentation et des ressources naturelles.
En Afrique, les femmes produisent 80 % de l'alimentation, alors qu'elles ne possèdent que 10 % des terres. Parfois, elles n'ont d'ailleurs pas tous les savoirs agronomiques pour optimiser cette production. Ce n'est pas non plus un hasard que 70 % des victimes du tsunami de 2004, en Asie, aient été des femmes : ce sont elles, souvent, qui ne savent pas nager ; en outre, elles cherchent d'abord à protéger leurs enfants. Trop souvent, elles ne sont pas sensibilisées non plus aux programmes de prévention et d'alerte.
Dans son préambule, l'accord de Paris indique que les parties devraient promouvoir et prendre en considération leurs obligations en matière d'égalité entre les sexes dans le cadre de leur action sur le climat. Vous avez parlé, Monsieur le président, de la nécessité d'une gouvernance de l'accord qui ne soit pas seulement onusienne. Ne faut-il pas aussi l'envisager parce que nous voulons avancer sur l'égalité entre les femmes et les hommes ?