…qui a engagé la refondation de notre école, qui a généralisé le tiers payant, qui a engagé la France sur la voie de la transition énergétique, qui fait tant pour l’égalité entre les femmes et les hommes, qui a permis le mariage pour tous, qui a sauvé la Grèce en difficulté.
Le 14/05/2016 à 10:16, chb17 a dit :
Sur l'autosatisfaction du premier ministre, compensant sa peine à justifier le déni caractérisé de démocratie que constitue l'utilisation du 49-3 : le bilan « positif » de ce gouvernement est plutôt de la poudre aux yeux, du détournement d'attention des citoyens vers des polémiques a priori marginales. Ainsi le mariage pour tous concerne peu de gens ; ses enjeux patrimonial et psychologique auraient pu être traités sans exacerber les clivages politiques et moraux.
La prise en compte nécessaire par les profs de la diversité des élèves est tellement évidente quand ils font face à une classe réelle que je me demande où veut en venir l'arrêté que vous mentionnez, Laïc, avec « les préalables et les représentations sociales » : s'agit-il d'admettre en préalable à tout cours que la Terre est plate, que la femme est inférieure ou que la création a eu lieu il y a 6000 ans ? Ou juste que le gouvernement et "sa" police sont infaillibles ?
Le 14/05/2016 à 13:48, laïc a dit :
Cet appel à la discrimination est d'autant plus étrange qu'il vient après cette autre compétence demandée :
"- Se mobiliser et mobiliser les élèves contre les stéréotypes et les discriminations de tout ordre, promouvoir l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes."
Va-t-il falloir enseigner l'égalité entre les filles et les garçons différemment selon que l'élève est une fille ou un garçon ? Ce serait assez cocasse, et c'est pourtant l'étrange logique de l'Education nationale (qui pour ce coup boit la tasse...).
Sinon, je me demande si obliger à prendre en compte l'origine ethnique de l'élève n'est finalement pas un appel au racisme pur et simple. En effet, d'abord, le terme ethnie n'est appliqué qu'aux peuples venant du tiers monde, car on n'entend jamais parler d'ethnies pour les peuples issus de France (l'ethnie bourguignonne, l'ethnie provençale, l'ethnie alsacienne...je n 'ai jamais entendu cela), par contre les pays du tiers monde sont infailliblement découpés en ethnies, ce qui est une forme de condescendance européenne vis à vis des peuples non européens, ce qui n'est pas normal, et procède d'un complexe de supériorité de l'Européen sur le non Européen. L'Education nationale doit-elle dès lors reprendre ce terme d'ethnie pour annoncer sa politique éducative et prolonger ainsi la différence sélective entre l'Européen et le non Européen, alors qu'elle est destinée à faire un seul type de citoyen, sans distinction d'origine, de race ou de religion ? ?
D'autre part, les nazis ont repris ce terme d'ethnie à leur compte, je cite : "La notion d'« ethnie » a longtemps été le pendant sociologique de la notion de « race » (elle en est parfois encore l'euphémisme). Alfred Rosenberg, idéologue du parti nazi définit, dans ses livres tels Le Mythe du vingtième siècle, l'« ethnicité » (en allemand Volkstum ) comme un « organisme » quasi-biologique, « produit par la sélection naturelle » parmi les humains.
Ainsi, le principe d'ethnie a été employé par les nazis pour établir une hiérarchie entre les peuples. Est-ce normal que l'Education nationale, qui doit enseigner les valeurs de la République, réemploie à son compte cette terminologie pour l'utiliser activement ? Bien sûr que non, et on attend que le ministère revienne sur cet honteux arrêté, et qu'il cesse d'encourager à prendre en compte la diversité des élèves, base de la discrimination, du racisme, du sexisme, et de l'inégalité autant des individus que des peuples.
Le 13/05/2016 à 12:24, laïc a dit :
C'est bien le mariage pour tous ?
Quant à la refondation de l'école, le ministère n'a fait que changer de formulation des choses qui existaient déjà avant.
Surtout que maintenant on trouve ceci, dans les compétences demandées aux professeurs, arrêté du 1er juillet 2013 :
"- Prendre en compte les préalables et les représentations sociales (genre, origine ethnique, socio-économique et culturelle) pour traiter les difficultés éventuelles dans l'accès aux connaissances."
Autrement dit, le sexe, l'origine, la classe sociale, la culture (et donc la religion si on pense que cet arrêté a utilisé intentionnellement le mot culture pour maquiller le mot religion, sinon cela serait allé trop visiblement contre la laïcité) des élèves sont des éléments que le professeur doit prendre en compte lorsqu'il veut leur enseigner quelque chose. C'est totalement hallucinant, et après l'Education nationale va dire qu'elle s'élève contre les discriminations et stéréotypes de toute sorte. N'importe quoi, c'est l'école du sexisme et de la discrimination que l'on impose plutôt et délibérément, c'est prouvé par le biais de ce texte que je viens de citer et qui fait honte autant à la France qu'à la République.
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