Intervention de Sylvain Fernandez-Curiel

Réunion du 6 avril 2016 à 16h15
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Sylvain Fernandez-Curiel, chargé de mission Santé du CISS :

Si nous sommes convaincus de la nécessité d'examiner la pertinence des soins, il faut que l'HAD ne soit pas vécue comme une solution imposée, pour les patients comme pour les aidants.

Il nous semble nécessaire que la situation de l'aidant fasse l'objet d'une réévaluation régulière. Il peut avoir besoin d'un répit ; une fois que la « machine HAD » est mise en place, ils ont parfois le sentiment d'être débordés. Quelques études montrent que les aidants sont parfois en plus mauvaise santé à la fin d'une HAD que les patients qu'ils ont accompagnés…

Nous avons reçu récemment un témoignage relatif à une patiente atteinte de la maladie d'Alzheimer et mise en HAD, ce qui n'est forcément une solution adaptée : l'aidant, censé être une cheville ouvrière, est par la suite devenu un obstacle, car il vivait très mal la situation de son conjoint. Il est devenu alcoolique, menaçant et a menacé physiquement les personnels de l'HAD ; il a fallu arrêter l'HAD. Alors que chacun s'accorde à dire que la capacité de l'aidant doit être évaluée avant la mise en place, il manque une réévaluation périodique de la situation des aidants, qui peuvent sombrer dans la dépression ou la maladie eux-mêmes – cela a d'ailleurs un coût pour la solidarité nationale.

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