C'est le privilège de celui qui parle en dernier : presque tout a déjà été dit.
Je voudrais insister sur la notion de réseau. À l'heure où l'on met en place les GHT, il convient de s'interroger sur l'intégration de l'HAD dans les GHT. C'est une question à laquelle je n'ai pas de réponse. Mais c'est un aspect de la relation ville-hôpital, laquelle doit être mûrement réfléchie. Je pense qu'il faudrait évoquer cet aspect au moment de l'élaboration du fameux projet médical partagé.
Je voudrais également insister sur le problème de la formation. Vous avez cité le rapport de la Cour des comptes, dont certains chiffres étaient assez effrayants. Je pense notamment au très bas pourcentage d'internes qui passent ou font des stages en HAD. C'est peut-être une des raisons de la faiblesse de la prescription et de l'utilisation de cet outil qui, pour moi, est un élément important dans la prise en charge, et dans la continuité de la prise en charge du patient.
J'observe que l'on n'a pas parlé de l'information des patients, qui me semble toutefois importante. Il faut former non seulement les cliniciens mais aussi les patients, pour qu'ils soient prêts à accepter ce type d'hospitalisation.
J'ai moi aussi noté l'hétérogénéité des structures, qu'il s'agisse de leur taille ou de leurs missions. Tout à l'heure, certains ont parlé de missions extrêmement spécifiques, tout à fait définies, et donc parfaitement évaluables. Mais il existe des structures dont les missions sont moins claires.
Plus généralement, vouloir augmenter l'utilisation de ce type de prise en charge nécessite une évaluation, qui manque aujourd'hui pour répondre à toutes vos questions.
Enfin, aux trois questions que vous avez posées, je répondrai de la même façon que l'ensemble de mes collègues.