On a évoqué les freins à l'HAD, et notamment le fait que nous ne puissions pas, ou plus, avoir accès à certaines prescriptions. Mais le frein principal réside dans le périmètre qui est donné à l'HAD par la Cour des comptes : on voit bien que toutes les nouvelles activités vers lesquelles l'HAD tend à se développer peuvent être assurées par la médecine de ville. Elle aspire à le faire depuis des années, en coordination.
Nous avons proposé une modélisation de la prise en charge de la coordination entre médecins, pharmaciens, infirmières, kinésithérapeutes, orthophonistes, etc. Cela suppose d'avoir des outils d'information qui permettent de communiquer entre nous, et des niveaux de parcours de soins, dans la mesure où l'on va intervenir en équipes.
Ces équipes de soins que nous réclamons ne sont pas des équipes de soins primaires, ni les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) de la loi de modernisation de notre système de santé – qui vont enfermer les patients et les praticiens dans des modèles inaccessibles ou peu accessibles à la médecine de ville. Ce que nous souhaitons, c'est que vous nous donniez les moyens de faire de la coordination en ville. Nous prendrons alors notre place, et toute notre place. Mais nous n'avons pas les moyens de le faire.