Intervention de Dr Jean-Louis Bensoussan

Réunion du 6 avril 2016 à 16h15
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Dr Jean-Louis Bensoussan, secrétaire général adjoint du Syndicat des médecins généralistes (MG France :

Pour répondre précisément à votre question, il faut se mettre dans la « vraie vie » du généraliste qui va voir à domicile un patient dont l'état s'aggrave. Sa visite dure vingt, trente minutes, voire quarante minutes, mais rarement plus. Il faut donc se décider vite, sous la pression de la famille et de l'entourage. Le plus souvent, on décide l'hospitalisation.

Si l'on décide directement de la mise en place d'une HAD, on prend tout sous sa responsabilité. C'est possible, et on est formé pour cela. Mais il arrive, de temps en temps, qu'on ait besoin d'un avis spécialisé qui nous fournira l'élément qui nous manque.

En revanche, quand le patient fait l'objet d'une sortie normale parce qu'il va mieux, mais que son état s'aggrave dans les jours ou les semaines qui suivent, nous devrions plus facilement pouvoir lui proposer la HAD afin de lui éviter une nouvelle hospitalisation.

Or on se heurte au fait qu'il n'y a pas de place. Le budget des structures d'HAD est tellement serré qu'elles sont toujours pleines : elles n'ont pas de lit disponible. Elles répondent qu'il faut attendre huit jours, qu'il faut voir, que le patient est trop malade, ou pas assez. Et les problèmes de délai font que, souvent, on est obligé de réhospitaliser celui-ci.

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