Intervention de Dr Jean-Louis Bensoussan

Réunion du 6 avril 2016 à 16h15
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Dr Jean-Louis Bensoussan, secrétaire général adjoint du Syndicat des médecins généralistes (MG France :

Très souvent en effet, c'est le praticien hospitalier qui propose l'HAD. S'il n'y a que des pansements à faire, l'HAD sera temporaire, jusqu'à la cicatrisation, et elle sera relativement bien acceptée par la famille. Il en va différemment quand on est dans du soin palliatif. Je remarque de plus en plus souvent que seule une petite partie de la famille comprend ce qu'il en est, et que cela se terminera par le décès de leur proche. Nous risquons alors de nous trouver confrontés au fils, au neveu, ou à toute autre personne qui s'étonne de voir son parent alité et qui demande qu'on l'hospitalise pour le soigner. Il est donc très important que le service hospitalier nous assure que l'on a bien informé la famille qu'on était dans du soin palliatif et dans une fin de vie. Cela me paraît essentiel.

Par ailleurs, très souvent, l'HAD transforme la pièce principale du domicile en un hôpital, avec le lit, le matériel, les perfusions et les tables. Et, j'observe qu'il est très difficile ensuite, pour la famille, de retrouver un lieu de vie normal.

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