Je vous remercie pour votre exposé liminaire. Votre audition sera complémentaire de celle de l'association lanceuse d'alerte, L214, dont l'action a conduit à la création de cette commission d'enquête.
L'alerte a montré que dans certains abattoirs, la réglementation n'était pas respectée, ce qui a abouti à des situations que tout le monde s'accorde à qualifier d'inacceptables – ce qui tient sans doute de l'understatement. Mais, au-delà, pouvez-vous estimer la proportion d'abattoirs où les règles ne sont pas respectées ? Est-ce systématique, rare, plutôt fréquent ? L'une des missions de notre commission est aussi de quantifier le nombre de dysfonctionnements et de déterminer leur degré de gravité.
Peut-on préciser les causes des mauvaises pratiques ? Sont-elles liées à la formation, aux cadences imposées par les contraintes économiques, à la vétusté des équipements, à leur conception même ?
Quelle part des dysfonctionnements concerne les étapes qui se situent en amont de l'abattage : transport, stockage, période d'attente ?
Quand on est confronté à une multiplicité de problèmes, il y a parfois une ou deux choses simples à faire qui permettent de résoudre une bonne partie des difficultés. Est-ce possible pour la question qui nous occupe ?
Enfin, qu'en est-il de la démarche de certification ? L'intervention d'un tiers certificateur pourrait-elle être envisagée en complément du processus de contrôle ?