Intervention de Frédéric Freund

Réunion du 27 avril 2016 à 18h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Frédéric Freund, directeur de l'OABA :

Une question a porté sur le type d'abattoirs plus particulièrement concernés par les dysfonctionnements. La taille n'est pas le critère pertinent. On en rencontre dans des petits comme dans des grands. Lors de ma visite à la Cooperl, où sont abattus 750 porcs chaque heure, je m'attendais à voir des horreurs mais la réalité m'a surpris : procédures très bien maîtrisées, personnel bien formé, présence de deux RPA sans attendre l'entrée en vigueur du règlement européen. Autrement dit, il ne faut pas noircir le tableau : certains professionnels ont compris depuis longtemps que le bon traitement d'un animal assurait une viande de qualité. C'est cela aussi qui en jeu : ce n'est pas un hasard si le responsable de la protection animale est souvent aussi le responsable qualité.

Ce qui est déterminant, c'est la spécialisation ou non des abattoirs. Il est bien évident que dans un abattoir spécialisé dans l'abattage des bovins ou des porcins, il y a moins de risques de voir se produire les actes de cruauté que les vidéos ont révélés. Le personnel a l'habitude de traiter un certain type d'animaux et dispose d'un matériel spécifique. Dans un abattoir multi-espèces, les équipements sont difficilement adaptables à toutes les espèces. Par exemple, les mêmes boxes de contention servent aux porcs et aux moutons, ou aux bovins et aux chevaux. Le personnel ayant à traiter plusieurs espèces différentes a du mal à se spécialiser. Il n'est pas étonnant d'ailleurs que les dernières vidéos concernent des abattoirs multi-espèces.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion