Intervention de Frédéric Freund

Réunion du 27 avril 2016 à 18h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Frédéric Freund, directeur de l'OABA :

J'ai levé la main droite et j'ai juré de dire la vérité, je la dis : certains défendent l'abattage rituel pour des raisons davantage économiques que religieuses, plus intéressés par l'argent du halal ou du casher que par le halal ou le casher en eux-mêmes. Ce sont ceux-là qui aimeraient nous faire croire que lorsqu'un animal est égorgé sans être étourdi, il perd conscience dans la seconde qui suit parce que son cerveau, dit-on, implose. Il faut arrêter de dire n'importe quoi et de nous ressortir les thèses des années quatre-vingt ! Une étude récente de l'ANSES – que l'on ne peut soupçonner d'être à la botte des associations de protection animale – affirme clairement que la seule méthode permettant de réduire les souffrances de l'animal lors de l'abattage, c'est l'étourdissement, qui devrait être pratiqué dans tous les cas. Les rapports scientifiques les plus récents s'accordent pour établir que ce n'est pas tant le coup de couteau en lui-même qui est douloureux pour l'animal que l'agonie post-jugulation, car la perte de conscience peut être retardée de plusieurs minutes, notamment chez les bovins. Il ne faut pas se focaliser sur le fait que l'animal est égorgé vivant mais plutôt sur le temps qu'il faut avant que l'animal se vide suffisamment de son sang pour perdre conscience.

Encore faut-il, je le répète, que les méthodes d'étourdissement soient correctement appliquées, avec un matériel adéquat et par un personnel formé.

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