Intervention de Jean-Yves Caullet

Réunion du 28 avril 2016 à 10h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Caullet, rapporteur :

Votre présentation des choses est très intéressante. Vous n'êtes pas dans le déni du fait. Vous décrivez tout ce qui a été fait avant et tout ce que vous imaginez pouvoir faire après. Cela montre que vous êtes bien dans la recherche d'un process qui élimine la possibilité d'un phénomène qui a existé. Ce qui nous interpelle, c'est que cela ait pu se passer dans des conditions assez favorables, pour ne pas dire très favorables – la taille de votre établissement, l'attention portée, le nombre de personnes, l'intensité du contrôle, etc.

Je vais essayer d'articuler mes questions autour de ces points. Il y a eu un manquement et on peut mieux faire : comme l'a dit mon collègue tout à l'heure, c'est à la fois inquiétant et rassurant. Nous allons nous concentrer sur la phase rassurante.

Vous allez installer des caméras de vidéosurveillance. Comment le personnel a-t-il réagi à cette annonce ? Était-il lui-même demandeur – cela peut constituer pour lui une espèce d'autoprotection – ou était-il réticent ? A-t-il été convaincu ou l'a-t-il ressentie comme une obligation qui lui tombait dessus parce qu'on ne peut pas faire autrement ? Comment avez-vous prévu de gérer les images – conservation, communication, mise à disposition, etc. ?

Vous avez parlé de formation théorique. Il y a là un hiatus qui peut être important puisqu'il s'agit de métiers essentiellement pratiques.

Hier, nous avons auditionné le président de l'Œuvre d'assistance aux bêtes d'abattoirs (OABA) qui commence à éditer des petits guides extrêmement pratiques. Jugez-vous cette démarche intéressante ? Auprès de qui pourrait-on rendre ces formations un peu plus pratiques et opérationnelles ?

Vous avez parlé à plusieurs reprises de l'intensité du contrôle, qui est très forte dans votre établissement, dans la mesure où cette tâche mobilise un agent sur quatre. Mais, manifestement, celui-ci se concentre sur les animaux vivants et sur les questions sanitaires après abattage. Cette faible intensité du contrôle sur la phase d'abattage, s'explique-t-elle par le manque de temps – vous avez déjà répondu qu'il l'avait –, par un manque d'appétence pour la chose, ou par une insuffisance de compétences, autrement dit parce qu'il ne s'estime pas formé et qualifié pour juger de la qualité de la phase d'abattage, moment critique qui exige des compétences particulières ?

Monsieur le directeur, vous avez le certificat de RPA. Cela signifie que vous avez été formé. Quel jugement portez-vous sur ce certificat ? A-t-il modifié en quoi que ce soit votre façon de pratiquer ?

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