Intervention de Jack Pagès

Réunion du 28 avril 2016 à 9h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Jack Pagès, directeur du laboratoire d'Alès :

Parmi les mesures nouvelles que nous avons prises, je citerai la formation de l'ensemble du personnel sur la protection animale, au moment de la réouverture de l'abattoir, le 9 décembre.

Nous avons par ailleurs renforcé les surveillances aux postes d'abattage, avec un chef de chaîne désormais positionné en dehors de la chaîne, et qui est moins « oeuvrant » que ce qu'il était. Ainsi, sur les quinze salariés en production, neuf opérateurs ont la certification de protection animale. Enfin, nous avons deux responsables de la protection animale : le bouvier et le responsable qualité.

J'en viens au recrutement. Il n'y a pas d'école de bouchers-abatteurs. Donc, nous recrutons dans le monde agricole, ou dans celui des bouchers traditionnels, avec des CAP de bouchers. Puis nous complétons leur formation en interne et en externe, sur les bonnes pratiques d'abattage, en faisant appel tous les ans à des cabinets spécialisés. Je précise qu'un nouveau salarié, lorsqu'il entre chez nous, ne fait pas tout de suite de l'abattage d'animaux ; il commence par de la manutention, des postes non sensibles, et au fur et à mesure, il progresse dans l'entreprise.

Nos salariés sont sensibilisés à la souffrance animale. Nous organisons deux ou trois fois par an des réunions internes, sous la direction du responsable qualité. Mais il est exact que la routine finit toujours par s'installer, et c'est alors que des manquements peuvent se produire.

Je terminerai sur l'amenée des animaux. Les stabulations sont très proches du poste d'abattage, et la réglementation nous demande de mettre dans le couloir d'amenée des animaux à moins de trente minutes de l'abattage – ce qui correspond chez nous à quatre ou cinq bovins.

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