Intervention de Max Roustan

Réunion du 28 avril 2016 à 9h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Max Roustan :

Madame Abeille, je vous rappelle que dans le cadre de la fonction publique territoriale, le maire dirige une organisation où coexistent toutes sortes de métiers. De la même façon que je ne suis jamais allé dans l'abattoir, je n'ai jamais remplacé un changement de vitesse sur un camion. Je n'ai jamais construit non plus de salle des fêtes. Je compte sur des personnes compétentes qui ont des responsabilités dans les services. Et c'est heureux : sinon, la maison ne tournerait pas, malgré notre bonne volonté pour faire avancer le territoire.

Vous vous êtes par ailleurs interrogée sur nos personnels titulaires du CAP de boucher. Sachez que dans notre région, des villes qui comptaient 15 000 habitants n'en comptent plus désormais que 5 000. Certaines vallées sont en perdition. Les mines ayant disparu, les villages qui avaient été créés autour sont, eux aussi, en train de disparaître tranquillement, et avec eux les cafés, les boucheries, les charcuteries, etc. Nous avons donc la chance de pouvoir trouver, pour nos abattoirs, d'anciens bouchers ou d'anciens charcutiers de profession.

La rotation du personnel est minime ; nos salariés sont très fidélisés. Le personnel conserve donc la formation qu'il a reçue.

Le cabinet dont je parlais s'appelle le cabinet Barthelemy ; il est spécialisé dans la protection animale et intervient dans la formation de notre personnel.

Maintenant, comment se répartissent, dans les 4 millions d'euros d'investissement, les sommes consacrées à la protection animale et au sanitaire ? Pour moi, les deux aspects sont liés. Lorsque l'on amène une bête dans un couloir de stabulation, il faut éviter qu'elle ne s'accroche, qu'elle ne glisse, etc. Il y a des tas de conditions à remplir, qui relèvent tout à la fois du sanitaire et de la protection animale. Il est difficile de faire une distinction. On l'a vu à propos des pièges dont on se sert lorsqu'on égorge : on leur a reproché de n'être pas adaptés à la taille des bêtes, mais lorsqu'elles font de 80 à 150 kg, il est difficile d'avoir un piège pour chacune bête… Mais on est en train d'y travailler. On avance, tranquillement, mais on avance.

Ensuite, il est exact que l'on ne maîtrise pas la formation des sacrificateurs…

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