Il existe, aujourd'hui, parmi les géographes et les universitaires, un débat sur les effets de la métropolisation sur les zones rurales : entraîne-t-elle leur exclusion, ou bien au contraire engendre-t-elle un nouveau développement ? Il y a un peu des deux, bien sûr. Mais il y a surtout des ruralités différentes.
Dans certains espaces, certes peu nombreux, on observe une déprise démographique – dix départements en France continuent de perdre des habitants – et un vieillissement ; éloignés des métropoles, ils ne peuvent profiter du rayonnement de celles-ci. Le prochain CIR ne pourrait-il être l'occasion de se pencher sur ces zones, qui méritent un traitement spécifique ? Ces endroits ont besoin de services publics, d'une présence de l'État plus forte qu'ailleurs. On pourrait imaginer pour eux, et pour eux seuls, des contrats ruraux de développement, à l'image des contrats de ville. Des critères très stricts permettraient d'éviter le saupoudrage et de se concentrer sur quelques zones, rares, en voie de déshérence.