Intervention de Gilles Savary

Réunion du 10 mai 2016 à 17h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Savary :

Merci, monsieur le ministre, de cet exposé très complet sur le monde rural que vous connaissez mieux que tout autre pour avoir été président du conseil général de l'un des départements les plus ruraux de France.

Les départements vivent, en matière d'aides directes à l'économie, une période de transition : la clause de compétence générale a pris fin au 1er janvier dernier, mais les régions n'attribuent pas encore ces aides, à la création d'entreprises par exemple. De nombreux dossiers sont en attente. Or les financements attendus sont entrés dans les plans de financement de ces entreprises.

S'agissant des centres-bourgs, la politique gouvernementale est très encourageante, mais nous avons un énorme travail devant nous. Il nous manque un instrument : l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) n'a pas de pendant rural, et il est peu probable que l'État ait les moyens d'en créer un. Envisagez-vous néanmoins un rapprochement avec les entreprises sociales de l'habitat afin de mener des réhabilitations dans ces centres-bourgs ? Cela permettrait de préserver le patrimoine ancien, mais aussi de créer un habitat mixte, à la fois social et classique.

S'agissant enfin des zones périurbaines, je voudrais reprendre ce qu'a dit notre collègue Alain Calmette : une différenciation des politiques rurales est indispensable. En zone périurbaine, nous avons besoin d'une coopération entre métropole et zones rurales périphériques, puisqu'elles vivent en osmose – les unes fournissant globalement la main-d'oeuvre et l'autre les emplois. Mais les retombées économiques doivent être partagées.

Nous avons également besoin d'une coordination administrative entre régions, départements, État, inspections académiques et agences régionales de santé, afin d'anticiper les évolutions démographiques : on voit trop souvent des services publics qui se retirent alors que la population augmente, ce qui impose de nouveaux investissements quelques années plus tard.

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