Intervention de Patrick Calvar

Réunion du 10 mai 2016 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure :

Le contrôle de la vente d'armes est l'un des moyens les plus efficaces de parvenir à bloquer un certain nombre d'actions. Les produits nécessaires à la fabrication d'explosifs sont, eux, en vente libre mais il faut pour les assembler disposer d'artificiers de grande qualité. Ainsi savions-nous pertinemment, en Belgique, que tant que l'artificier ne serait pas neutralisé, nous serions confrontés à de graves problèmes. Sa neutralisation a donc été pour nous un moment de soulagement même s'ils peuvent toujours en faire venir d'autres.

Pour acquérir des armes, nos adversaires vont devoir entrer en contact avec des vendeurs ou des individus qui ont pu en récupérer et c'est à cette occasion que nous pouvons éventuellement diagnostiquer un projet terroriste. Comment combattre le trafic d'armes ? Comme les Britanniques. Des peines incompressibles très fortes le feront immédiatement chuter. Il faut par ailleurs renforcer le contrôle : vous pouvez quasiment, aujourd'hui, commander une arme démilitarisée sur internet sans que le vendeur sache qui vous êtes. Cette arme vous sera livrée par la poste et il ne sera parfois pas très compliqué de la remilitariser. On peut trouver une kalachnikov entre 1 000 et 2 000 euros, ce qui n'est pas grand-chose pour des voyous.

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