Intervention de Patrick Calvar

Réunion du 10 mai 2016 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure :

Les gendarmes sont intégrés au sein du service central du renseignement territorial (SCRT), y compris à des postes de commandement, notamment dans les départements ruraux. C'est le bon système. L'important est de bien définir les missions des uns et des autres, et d'assurer la coordination entre les structures. Je crois que les gendarmes font parfaitement leur métier et qu'ils s'intègrent bien dans les structures. Je ne suis pas non plus convaincu qu'il faille multiplier à l'envi les services. La question un temps posée était celle de la place du renseignement territorial : fallait-il le sortir de la direction de la sécurité publique ? Force est de constater que la plupart de nos « clients » sont en zone police ; ce qui compte à mon sens, c'est de s'appuyer aussi sur le maillage des gendarmes, pour détecter l'ensemble des signaux faibles.

La loi sur le renseignement a le mérite de nous avoir fait passer au stade de démocratie mature, en légitimant, par des autorisations et des contrôles, l'action des services de renseignement et en mettant un terme aux procès en barbouzerie. Nous avons dû former 2 500 de nos personnels à cette loi. La DGSI est en révolution permanente. Nous devons recruter des compétences à l'extérieur et acculturer ces nouveaux personnels, alors que nous sommes en même temps confrontés à une actualité extrêmement chargée ainsi qu'au défi technologique.

Nous ne manquons pas de données ni de métadonnées, mais nous manquons de systèmes pour les analyser. Nous ne sommes pas frileux vis-à-vis des nouvelles techniques ; nous les déployons progressivement.

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