Je voudrais vous poser deux questions complémentaires. Les participants à l'audition suivante étant déjà là, peut-être pourriez-vous me faire parvenir des réponses écrites ?
En ce qui concerne les maladies professionnelles, estimez-vous que le paritarisme, aujourd'hui, est adapté à des risques du type « amiante » ? Le décalage entre l'exposition à l'amiante et la déclaration de la maladie est tel qu'on a pu se rendre compte qu'il fallait instaurer des mécanismes différents, comportant des études préalables ne se fondant pas sur l'observation des maladies ou des accidents, mais visant à les prévenir
Les acteurs eux-mêmes n'auraient-ils pas tendance à se dire que si un risque n'est pas trop visible, il n'est pas nécessaire de le prendre en compte à sa juste mesure ?
Les organisations, tant patronales que syndicales, que j'ai rencontrées dans les entreprises, m'ont dit que s'il fallait mettre en place toutes les protections imposées par la réglementation, l'entreprise ne pourrait plus produire. Donc, elle ne le fait pas, tout ceci étant lié au caractère très spécifique en matière de risque puisqu'il y a un décalage de trente à quarante ans entre l'exposition et le début de la maladie.