La Confédération française de la boucherie a contacté la CIWF ainsi que l'Œuvre d'assistance aux bêtes d'abattoirs (OABA) afin de rédiger un label éthique – nous espérons que d'autres associations de protection animale y seront associées. Ce projet intéressant qui vise à préciser, dans le cadre d'un cahier des charges, les critères éthiques et de qualité de l'élevage jusqu'à la vente, est cependant très peu avancé et il faudra qu'il soit soutenu par l'ensemble des professionnels de la filière, jusqu'aux supermarchés.
Pour ce qui est de l'abattage mobile, s'il pose des problèmes d'ordre sanitaire, il existe cependant des solutions, tels les camions entièrement équipés. Ce système, très développé en Suède, permet de respecter les normes sanitaires et environnementales, puisqu'un vétérinaire inspecteur est présent. Son seul inconvénient est son coût, mais cela ne constitue pas un obstacle insurmontable à son développement, compte tenu de la demande des consommateurs.
S'agissant de la perception du bien-être animal, on assiste à une nette évolution de la perception des consommateurs européens. La France est un peu en retard de ce point de vue, mais les gens commencent à se demander comment ils peuvent continuer à consommer de la viande tout en s'assurant que le bien-être animal est respecté. Le sondage Eurobaromètre évoqué par Ghislain Zuccolo étant précis et effectué régulièrement, il est possible d'observer de manière très fine l'évolution des mentalités, pays par pays. L'une des questions posées aux consommateurs fait apparaître qu'ils sont disposés à payer la viande un peu plus cher si cela se fait au profit du bien-être animal, ce qui nous paraît très significatif.