On a parfois l'impression que le débat s'articule presque exclusivement autour de l'hypothèse où les choses se passent mal, entre le camp de ceux qui dénoncent cet état de fait, et le camp de ceux qui prétendent qu'il est impossible de faire autrement, et qu'après tout ce n'est pas si grave. Cette présentation explique en partie l'immobilisme constaté depuis des années. À l'inverse, vous avez évoqué une communication positive sur le sujet – lorsqu'elle est justifiée, évidemment. Le fait de montrer qu'il est possible que les choses se passent bien, comme vous le faites, vous paraît-il susceptible de débloquer la situation ?
Plusieurs opérateurs d'abattoirs nous ont fait part d'incertitudes au sujet du matériel qu'ils utilisent, quant à ses modalités d'usage ou de maintenance, par exemple. Avez-vous constaté la même chose ?
Que pensez-vous de la compétence des concepteurs d'abattoirs ? N'importe quelle personne ayant eu à mener un animal dans un bâtiment sait que les animaux n'aiment pas les angles droits : comment se fait-il qu'il ne soit toujours pas tenu compte, en 2016, de cette information à la fois simple et essentielle ?
Pour ce qui est de la vidéosurveillance, il me semble qu'elle ne serait pas utile seulement dans les postes d'abattage, mais aussi dans la bouverie et sur le quai de déchargement, où l'arrivée des animaux se fait parfois dans des conditions très difficiles.
En dépit de leurs spécificités, vos associations ont des objectifs communs. J'aimerais savoir si vous coordonnez certaines de vos actions et démarches, afin de bénéficier d'un effet de synergie.
Enfin, l'idée de constituer un classement des abattoirs ne se heurte-t-elle pas à un obstacle en matière de norme ? Ne pensez-vous pas que, si l'on commence à dire aux consommateurs qu'il existe des abattoirs classés une, deux ou trois étoiles, ils vont forcément se dire que la norme doit être fixée à trois étoiles ?