Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 11 mai 2016 à 16h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Le scandale mis au jour par les vidéos de L214 a ceci de particulier qu'il n'a pas trait à la production d'appareils électroménagers ou d'automobiles, mais de viande pour la consommation humaine, ce qui implique l'élevage et la mise à mort d'animaux, qui sont des êtres sensibles. Or, bien que l'on s'intéresse depuis des années aux questions d'ordre sanitaire dans les abattoirs, la cause du bien-être animal n'a guère progressé. Il est frappant de constater que vous connaissez parfaitement le sujet que vous évoquez, sur lequel vous êtes en mesure de fournir des éléments précis et documentés, qu'il s'agisse de la sensibilité au bruit des animaux ou des précautions à prendre lors de leur transport et de leur manipulation – vos connaissances en la matière semblent bien plus étendues que celles des responsables d'abattoirs, si l'on en juge aux erreurs commises par ceux-ci. Seriez-vous disposés à entrer dans les comités d'éthique dont la création a été évoquée, et quel rôle pourriez-vous y jouer ?

Par ailleurs, avez-vous été informés d'une baisse de la consommation de viande depuis la révélation des scandales touchant certains abattoirs ? Considérez-vous que l'une des clés de l'amélioration du bien-être animal consisterait en une diminution de la consommation de viande ? Disposez-vous d'éléments permettant de déterminer quel est le coût représenté par l'abattage dans le prix final de la viande, et si un abattage réalisé dans de meilleures conditions – je pense notamment à l'abattage mobile – nécessiterait un coût beaucoup plus élevé ?

Enfin, j'aimerais savoir si Mme Brousseaud, qui travaille en co-construction avec certains éleveurs et abattoirs, a reçu des témoignages sur la maltraitance animale.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion