Mon cher collègue, puisque vous m'interpellez, il y a un certain paradoxe à demander l'interdiction de tout rassemblement public pendant une période déterminée, ce qui est pour le moins difficilement acceptable sur le plan constitutionnel, et, dans le même temps, à considérer que l'état d'urgence est inutile. Entre ces deux tentations extrêmes, la prorogation, pour les raisons que j'ai essayé de résumer rapidement, me semble correspondre à l'équilibre le plus raisonnable, puisque, malheureusement, notre pays reste une cible, ce que personne ne saurait contester.