Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 19 mai 2016 à 9h30
Prorogation de l'application de la loi relative à l'état d'urgence — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, centres-villes livrés à des émeutiers, saccage des commerces, des biens publics et des moyens de transport, agressions à l’encontre de militaires et de membres des forces de l’ordre – pas moins de 360 policiers blessés, dont certains gravement, depuis fin mars – : le moins que l’on puisse dire, monsieur le ministre, c’est que la dure réalité tranche avec votre discours de satisfaction quant aux résultats et à l’efficacité de l’état d’urgence.

Les manifestations et occupations de places perdurent, les violences s’exacerbent, alors même que l’état d’urgence permet l’interdiction de manifester sur la voie publique. Pourtant, ces démonstrations de sauvagerie demeurent et s’enracinent ; ces casseurs sont les mêmes qui assiégeaient Calais en janvier en soutien aux clandestins. Cette semaine, une vidéo montrait des anarchistes attaquant des policiers et des militaires devant le musée de l’Armée. Hier encore, une voiture de police a été incendiée, alors que des agents de police se trouvaient à l’intérieur.

Vous n’avez de cesse de rendre hommage, à juste titre, à nos forces de l’ordre. Mais qu’attendez-vous pour les protéger réellement ? CNT, Black Blocs, No Borders et autres ne sont toujours pas dissous ! Pourtant, l’état d’urgence permet, depuis la loi du 20 novembre 2015, de dissoudre par décret en conseil des ministres « les associations ou groupements de fait qui participent à la commission d’actes portant une atteinte grave à l’ordre public ou dont les activités facilitent cette commission ou y incitent. » Monsieur le ministre, à quoi sert donc votre état d’urgence, alors que vous refusez par ailleurs de mettre en place les mesures de fond, permanentes, qui s’imposent ?

Vous demandez la reconduction de l’état d’urgence, alors que notre pays, dépourvu de ses frontières, reste à la merci de l’infiltration d’une internationale anarchiste et d’une internationale djihadiste, ainsi que du trafic d’armes. Bon nombre de ces hors-la-loi viennent en effet d’Allemagne et des Pays-Bas. Par ailleurs, vous continuez d’accueillir en masse les migrants, c’est-à-dire les clandestins…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion