Intervention de Philippe Louis

Réunion du 28 avril 2016 à 9h00
Mission d'information relative au paritarisme

Philippe Louis, président de la Confédération française des travailleurs chrétiens, CFTC :

Je prends l'exemple de l'ANI du 11 janvier 2013. Quand nous l'avons signé, certains nous ont dit que nous ne verrions jamais se concrétiser tout ce qui est positif, mais seulement tout ce qui est négatif, comme les accords de maintien dans l'emploi (AME).

Or, tout ce qui était positif dans l'ANI 2013 a été mis en place : le CPF, les droits rechargeables, la mutuelle pour tous. Quasiment aucune des catastrophes qu'on nous avait annoncées n'a eu lieu. Il n'y a pas eu beaucoup d'AME, alors qu'on nous avait dit que tout le monde allait y recourir. Je dirais même qu'il n'y en a pas eu assez. Si on avait pu avoir quelques accords à la hauteur de l'accord signé à Saint-Nazaire, on aurait peut-être plusieurs « Saint-Nazaire » en France.

Les accords que l'on retrouve dans la loi El Khomri ne sont pas contre nature, parce qu'il y a beaucoup d'endroits où les salariés sont prêts à faire des sacrifices pour créer de l'emploi. Ce que nous demandions, c'est que la notion de retour à meilleure fortune soit clairement actée. Si ça va mieux, ça veut dire qu'on a embauché plus, qu'on produit plus et qu'on a amélioré les marges. Il faut que les salariés puissent, eux aussi, avoir un retour à meilleure fortune, dans le cadre d'un retour à la bonne santé de l'entreprise. Ce qui peut se faire, par exemple, par l'intéressement. Il faut que tout cela soit acté. Dès lors que ça va mieux, les salariés qui ont fait un effort doivent pouvoir bénéficier, eux aussi, des fruits de la croissance. Cela pourrait aussi être inscrit dans la loi.

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