Lorsqu'on a préparé la loi de 2014, on est parti du même constat que celui que vous avez fait, et l'on s'est dit qu'à rester sur la même logique, un peu trop consensuelle et pas assez ambitieuse, on allait poursuivre sur le même rythme, ce qui était insatisfaisant. On est donc passé d'un GIP qui était tout petit à un GIP qui a des moyens et une capacité d'action plus importants, ainsi qu'une feuille de route à deux ans plus ambitieuse.
Reste que, sans vouloir m'abriter derrière la complexité de la tâche, l'existence de régimes professionnels différents fait que les systèmes d'information sont construits différemment. Comme les règles ne sont pas toujours les mêmes, les données – je ne parle évidemment pas des données standard – ne sont pas structurées de la même façon. La manière dont le service des retraites de l'État (SRE) construit ses systèmes d'information n'a rien à voir avec celle de la CNAM, parce que les concepts de carrière ne sont pas les mêmes, non plus que les droits. Le SRE a besoin de beaucoup plus d'informations pour traiter le cas du pompier, du militaire, etc.
Sans faire preuve de défaitisme, c'est tout de même compliqué en termes de systèmes d'information. En outre, la gouvernance n'est pas évidente. Quand nous allons voir, par exemple, nos amis de la Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL), il arrive que l'on nous réponde : « on est tranquille chez nous ! »
Quoi qu'il en soit, cette deuxième étape est lancée et elle va produire des effets significatifs pour aboutir au résultat que j'évoquais tout à l'heure.