L'avis en cours d'élaboration porte sur la promotion du dialogue social. Si l'on voulait aller plus loin, la saisine devrait être reformulée ; nos avis sont au service de tous, nous ne prenons pas politiquement parti. Si nous devions entrer dans la dimension duale caractérisant le monde politique, il ne resterait plus qu'à fermer le CESE, car il ne serait plus en situation de rendre les services attendus.
D'une certaine façon, notre mode de fonctionnement se rapproche de celui du Parlement européen ; notre éloignement des médias et la nécessité de bâtir des digues expliquent cet état de fait. Il faut prendre conscience que le CESE est une assemblée qui est désormais renouvelée à 70 % tous les cinq ans : on imagine le travail nécessité par la mise à niveau des nouveaux arrivants ! D'autre part, c'est un collège quasi strictement paritaire ; le CESE compte neuf sections et trois délégations, et huit de ces instances sont présidées par une femme. Par ailleurs, ce qui fait notre valeur ajoutée, c'est que tous nos conseillers ont trois jobs : chacun est conseiller, membre d'une organisation ou d'une association – au sein de laquelle je lui demande la plus grande implication –, et a souvent un emploi. Cela leur permet de rester en connexion avec la société civile : lorsque j'appelle le représentant du secteur agricole à sept ou huit heures du matin, il est sur son tracteur et j'entends les bruits de la ferme !