Intervention de Pierre Lequiller

Réunion du 11 mai 2016 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Je rejoins les propos de Joaquim Pueyo pour dire que la situation aurait certainement été pire sans l'intervention de l'Union européenne mais il ne faut pas masquer que sa principale faiblesse est d'avoir été sans cesse dans la réaction sans être capable de prévenir la crise. Il y a eu un vrai déficit de prévision alors même que de nombreux camps de réfugiés existaient déjà en Jordanie, au Liban et en Turquie et que nous aurions dû comprendre beaucoup plus vite que des afflux de réfugiés en Europe étaient inévitables.

L'image de marque de l'Europe n'en sort pas grandie et il nous faut aujourd'hui intensifier nos actions humanitaires aussi bien pour les pays d'accueil de ces réfugiés qu'au sein même de l'Union où des pays comme la Grèce ont beaucoup de mal à faire face pour recevoir ces réfugiés dans des conditions décentes. La France elle-même n'est pas exempte de reproches, certains lieux de vie de ces réfugiés étant indignes de notre pays.

Quant à Frontex, je voudrais rappeler combien nous avons insisté sur le renforcement de ses moyens et nous avons voté ici même plusieurs résolutions en ce sens. Je suis donc satisfait de l'adoption de ce Règlement mais je reste vigilant car tout dépendra de la mobilisation des États membres pour réellement être plus efficace.

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