Effectivement, le montant de ce décret d'avance est important, et ce sont les dépenses d'investissement, voire les politiques d'investissement, qui sont mises à mal par les arbitrages du Gouvernement.
Certes, des crédits nouveaux sont alloués à l'agriculture, au titre de la crise aviaire, mais, dans le même temps, des crédits qui concernent le pilotage des politiques de l'agriculture, qui concernent l'économie de l'agriculture, sont annulés. Nous traversons pourtant une crise d'une ampleur inédite et de réelles attentes s'expriment sur le terrain. Il faut repenser complètement les filières. Je m'étonne donc que les crédits puissent être réduits de 40 millions d'euros.
Quant aux crédits de la recherche et de l'enseignement supérieur, dont on sait ce qu'ils peuvent impliquer en termes d'investissements, leur réduction d'un peu plus de 256 millions d'euros représente finalement 25 % des annulations de crédits !
En ce qui concerne la mission Relations avec les collectivités territoriales, nous savons que nulle part les préfets et les sous-préfets n'arrivent à satisfaire toutes les demandes de DETR. Dans ma circonscription, la sous-préfecture disposait d'une enveloppe de 3 millions d'euros, mais les demandes s'élevaient à 6 millions d'euros ! Comment donc ne pas s'étonner de l'ampleur des annulations de crédits ?