Nous en venons à la deuxième partie de notre colloque, qui a constitué, en fait, le point de départ de la réflexion qui a abouti à l'organisation de ce colloque. Gwenola Joly-Coz était alors directrice du cabinet de la secrétaire d'État aux droits des femmes, et nous avions lancé l'idée de mettre en valeur à l'Assemblée les réseaux de femmes, comme le réseau « Femmes de l'intérieur », à la création duquel j'avais été invitée, ou le réseau « Femmes de la diplomatie ».
Avant de passer la parole à Mme Myriem Mazodier, présidente de la commission Femmes de l'Association des anciens élèves de l'ENA, je souhaiterais faire part de ma préoccupation.
Je sais que l'ENA et sa directrice sont très mobilisées sur les questions d'égalité. J'avais participé à une soirée qui avait été organisée autour de ce thème, à un moment où l'on pouvait se réjouir de vraies avancées – s'agissant notamment de la composition des jurys, et de la promotion des candidates. Or j'ai lu récemment que le nombre de femmes reçues à l'ENA avait baissé cette année, peut-être parce que l'on a changé les modes de sélection. Je n'ai pas creusé cette question, mais je m'interroge. Comme le disait M. Prince, les progrès peuvent être suivis de reculs, quelle que soit la volonté des uns et des autres.