Cela m'a coûté un poste de professeur d'université, puisque lorsque j'étais responsable de la cellule de veille contre le harcèlement sexuel à l'université, un poste auquel j'avais candidaté a été annulé par un petit comité pour une erreur administrative. À ce moment, nous avions recueilli des signatures pour soutenir les élèves de Sciences-Po qui s'élevaient contre le sexisme et le harcèlement dans leur université à Bordeaux. Les résistances du corps professoral sont donc extrêmement fortes. Mais cette position a beaucoup évolué, puisque maintenant, l'atelier genre s'est mis en place, et l'université de Bordeaux-Montaigne a un axe de recherche intitulé « Genre, corps, norme ». Nous allons vers la création d'un master « genre ». Les choses n'avancent pas de manière linéaire, c'était très conflictuel il y a trois ans, avant le vote de la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, mais ça l'est beaucoup moins aujourd'hui, j'ai l'impression qu'un cap a été franchi.