Vous parliez d'Aubervilliers. Les femmes d'Aubervilliers sont venues me voir plusieurs fois, elles se battent pour l'espace public, en particulier les cafés, où elles organisent des apéritifs. Nous avons pu constater que passé dix-huit heures, il n'y a plus de femmes dans ces espaces publics.
Vous n'avez pas abordé la question de la temporalité. J'ai travaillé sur les agences des temps, et nous réfléchissions à la création d'espaces réversibles, qui ne soient pas dédiés à un seul usage mais qui puissent évoluer dans le temps, selon les saisons ou les moments de la journée. Les femmes ont un temps très contraint du fait de la double journée, ce n'est malheureusement pas un stéréotype mais une réalité. Pour les transports, ce sont elles qui demandent des véhicules car elles doivent passer par plusieurs points. C'est aussi une façon de voir la ville.